La rédac' a rencontré l'offtank de l'équipe EnerGiZ.
Durant le weekend de Pâques, la rédaction était à Poitiers pour la Gamers Assembly et a rencontré la scène Overwatch. Nous avons discuté avec Ezel, le joueur offtank de l’équipe EnerGiZ, qui a été la seule à tenir tête aux vainqueurs de la Gamers Assembly.
team-aAa.com : Depuis quand es-tu sur la scène compétitive d’Overwatch ?
EnerGiZ Ezel : Ça va faire un an. En fait, j’ai commencé sur PS4 au début du jeu, mais je me suis dit que je pourrais faire beaucoup plus de choses sur PC, donc je suis arrivé en saison 2. J’étais encore en mode fun, mais quand l’Overwatch League, les Contenders et l’Open Division ont été annoncés, j’ai vraiment voulu monter sur le jeu, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire : je vois que Blizzard investit dans le jeu avec beaucoup de moyens.
À côté de l’esport, je faisais ma licence après mon BTS. Mais je l’ai quittée quand j’ai entendu parler d’une école d’esport à Nantes, The E-sport Academy. Comme on le sait, c’était du grand n’importe quoi et ça a mal fini… au total, je suis resté environ trois mois là-bas. J’ai arrêté les études après TeA, mais en restant déterminé à faire ce que j’avais envie de faire. Sur Overwatch, je suis passé dans plusieurs équipes, 3-4, puis je suis tombé sur EnerGiZ.
Depuis combien de temps es-tu chez EnerGiZ ?
Ça va faire un mois et demi. En fait, l’équipe a été chez OrKs pendant longtemps, puis au moment où je suis arrivé, l’équipe avait quitté la structure et allait rejoindre EnerGiZ. C’est la première fois que j’arrive dans une équipe où la structure a su gagner la confiance de ses joueurs, c’est-à-dire qu’on a envie de se donner pour la structure. Et ça, c’est rare. De plus, je me sens très bien dans cette équipe car on a une synergie très forte.
Comment vous êtes-vous entraînés pour la GA ?
On n’a pas fait de bootcamp, car on n’a pas encore les moyens. On a juste mis en place un planning strict, et comme tout le monde est à temps plein et déterminé, on l’a respecté. Rien ne nous empêche d’enchaîner les heures de scrims, de VOD et les remises en question.
Les OrKs ont remporté le tournoi, tandis qu'EnerGiZ a pris la 4ème place
On a vu que tu faisais des calls pour l’équipe. Est-ce toi qui es shotcaller « en titre » ?
En vrai, ça, c’est ma personnalité à moi… le shotcaller de notre équipe est Pixy. Personnellement, je me laisse vite porter et même si on a un shotcaller défini, on communique tous ensemble. Il n’y a pas que le shotcaller qui doit parler, chacun doit faire sa part au bon moment.
Je sais que tout à l’heure, pendant la partie, je me suis excité et mon shotcaller m’a dit : « Ezel, calme-toi ! ». Je ne l’ai pas mal pris car on se bat tous pour un but commun ; il ne me dit pas ça pour me vexer, mais pour le bien de la game. Du coup, je me suis calmé et j’ai davantage écouté les autres, je me suis tout simplement remis dans le jeu. C’est ça aussi, qui fait qu’on est une bonne équipe : on peut se faire des remarques sans le prendre mal, mais en apprenant de chacun.
Pourquoi as-tu choisi le rôle d’off-tank ?
Ça vient de mon caractère, encore une fois. Je suis quelqu’un qui donne, je préfère aider les autres, plutôt que de leur demander de l’aide. Le rôle d’off-tank y correspond bien ; tu es entre ton support et ton tank, donc il faut bien savoir où se placer.
Tu dois libérer de l’espace de ton équipe, faire en sorte qu’eux puissent jouer, il faut être un peu avec tout le monde… c’est ça qui fait que c’est un rôle compliqué, mais c’est justement plaisant à jouer.
Est-ce que tu as un modèle qui te fait avancer ?
Ah oui, c’est Poko, l’offtank de Philadelphia Fusion en Overwatch League. Il était à la dernière Gamers Assembly ! Je n’ai pas joué contre lui car on avait été éliminés avant les play-offs : c’était l’équipe TeA et comme c’était le bordel dans l’école, les joueurs n’étaient pas du tout dans le bon état d’esprit pour la LAN. Ça m’a déçu, mais c’est là que je me suis dit : si Poko peut le faire, pourquoi je n’y arriverais pas ? Il a deux bras et un cerveau comme moi, on est faits de la même matière. Il a une vision de jeu bien meilleure que la mienne, mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas l’obtenir, au contraire. Tout est dit et à partir de là, on bosse. En tous cas, Poko est mon modèle : je suis tous ses matches et ses streams.
PoKo, le modèle d'Ezel
Qu’as-tu pensé de la GA cette année ?
En fait, c’est ma seconde GA ; j’ai aussi fait la GA’lloween et la Gaming Winterfest à Melun. Pour ce qui est du tournoi, j’en suis super content.
Quels sont vos projets après la GA ?
Après la Gamers Assembly, on partira sur de la DreamHack et on sera présents sur toutes les prochaines LAN. Au fur et à mesure, on espère monter les échelons. J’essaie de faire de mon mieux en LAN car c’est la meilleure occasion, pour nous, de s’améliorer et de montrer ce qu’on peut faire.
Modifié le 17/04/2019 à 15:26
Pardon à l'humour, toussa... L'interview est cool cela dit.
Modifié le 17/04/2019 à 15:26