Selon le journaliste américaine Jacob Wolf, la série de tournois FLASHPOINT, organisée par FACEIT et Pinnacle Esports, a cessé d'exister. La principale raison de ce retrait aurait été le départ rapide des clubs fondateurs de l'événement et l'échec du modèle économique.

Flashpoint n'est plus

C'est au début des années 2020 que FLASHPOINT débarque, quelques semaines seulement avant le début de la pandémie mondiale de COVID-19. L'événement souhaitait surfer sur le développement rapide que connaissait l'ESL et BLAST à cette époque, construisant les bases de son écosystème sur un système de clubs franchisés, on retrouvait en son sein à l'origine huit structures cofondatrice : c0ntact Gaming, Cloud9, Dignitas, Team Envy, FunPlus Phoenix, Gen.G Esports, MAD Lions et MIBR. Aujourd'hui la grande majorité de ces organisation ont fermé leurs sections Counter-Strike: Global Offensive, seules deux des huit clubs au lancement de FLASHPOINT sont toujours présents sur le jeu : Cloud9 et MIBR. Dans le même temps, la plupart des autres ont tout simplement cessé de soutenir le FPS de Valve pour certains depuis plus d'un an, tandis que le dernier en date à avoir pris cette décision est Dignitas il y a seulement quelques jours.

Résultat, en deux ans, FLASHPOINT n'a organisé que trois compétitions à part entière, dont l'une était un événement RMR (Regional Major Ranking), qualificatif pour le PGL Major Stockholm 2021 et construit sur un autre modèle que celui des franchises. Le vainqueur de la première édition de FLASHPOINT était l'équipe MAD Lions, tandis que la seconde saison avait vu Virtus.pro s'imposer. Cependant, le studio basé à Los Angeles, construit spécifiquement pour organiser ces événement, ne connait plus d'activité liée à l'esport depuis deux ans maintenant.

Bien que la société FLASHPOINT en elle-même n'ait pas encore légalement cessé d'exister, son conseil d'administration ne compte désormais que deux membres à savoir les Brésiliens de MIBR (une filiale d'Immortals) et de Dignitas. Dans le même temps, l'opérateur du tournoi a licencié ses derniers employés en janvier 2022, ce qui laisse présager d'une fermeture imminente du projet. Selon des sources citées par le journaliste américain Jacob Wolf (vainqueur du trophée de journaliste esport de l'année en 2022), de nombreux responsables de FLASHPOINT accusent la pandémie d'avoir plombé leur aventure, notamment en stoppant net l'organisation même d'événement en physique. Toutefois certains autres témoignages pointent plutôt du doigt la perte d'intérêt du marché nord-américain pour CSGO et l'écroulement du modèle financier de l'organisation. D'autres représentants vont encore plus loin, accusant directement les clubs franchisés d'avoir voulu trop se gaver, par arrogance et cupidité, afin d'écarter leurs concurrents.


Une tentative de générer des revenus l'année dernière avec les NFT du RMR

Quoi qu'il en soit le problème reste économique, notamment parce que FLASHPOINT Tournament Series promettait de se financer en permettant aux équipes de mieux utiliser les fonds générés par les organisateurs, tout en éliminant les intermédiaires qui peuvent exister dans l'ESL Pro League par exemple. Le droit d'entrée pour récupérer une franchise FLASHPOINT était de 2 millions de dollars, or l'intégralité des sommes récoltées auraient déjà été dépensées sans que de nouvelles rentrées d'argent n'ait pu intervenir via d'autres compétitions. Cloud9, c0ntact Gaming, Dignitas, Team Envy, Gen.G Esports, MAD Lions, MIBR et FunPlus Phoenix ont par conséquent tous ensemble investi 16 millions de dollars à l'avance dans la ligue et n'en auront pas vu les retours promis à la création. Parallèlement à cela, FLASHPOINT n'est pas parvenu à convaincre les sponsors, ils n'en comptaient finalement que deux à savoir les sites de paris Pinnacle et Unikrn. Depuis que les organisateurs ont proposé le RMR en mai 2021, ce qui n'était finalement que leur troisième événement sous le nom FLASHPOINT, l'entreprise n'a plus généré le moindre revenu.