Accéder aux 1 commentaires

Après une victoire convaincante contre Movistar KOI, la KCorp poursuit son parcours dans ce LEC Winter 2025 et se prépare à affronter G2 Esports. Présents sur le Post Game Lobby, Kameto et Nisqy ont livré leur analyse sur les progrès de l’équipe, l’impact de Yike et l’évolution de Vladi, tout en évoquant les enjeux du prochain affrontement.

Un projet KC construit sur le long terme

Dans son intervention, Kameto rappelle que la construction du projet actuel ne date pas de cette saison, mais de l’été 2024, avec des ajustements progressifs sur l’effectif. « Ça a commencé l’été dernier avec Vladi et Canna. On savait qu’on avait deux pièces solides autour desquelles construire. Caliste et Targamas jouaient déjà ensemble, mais Caliste était trop jeune pour monter en LEC », explique le dirigeant de KC. Il met également en avant l’importance du staff dans la progression du collectif et souligne l’arrivée de Yike, récupéré en provenance de G2, qu’il considère comme un « vol », tant le jungler s’est rapidement imposé comme un élément clé.

Targamas et Yike, des points d’ancrage dans le collectif Karmine

Si l’année 2024 a été compliquée pour Targamas, Kameto et Nisqy s’accordent à dire qu’il a retrouvé son meilleur niveau cette saison. « L’an dernier, il avait perdu confiance, l’équipe ne fonctionnait pas bien. Mais on savait ce qu’il pouvait apporter », indique Kameto. Sur cette rencontre, le support a été décisif sur Renata, affichant une meilleure prise d’initiatives et une meilleure lecture du jeu. Son association avec Caliste est un élément clé du succès de KC, permettant à l’équipe d’avoir une botlane capable de rivaliser avec les meilleures du championnat.

Yike et Targamas
Yike et Targamas, les deux piliers de la KC dans ce LEC Winter Split @RiotGames

Pour Nisqy, le véritable point fort de la Karmine Corp en LEC réside néanmoins dans la constance de Yike, qu’il décrit comme un joueur toujours stable, capable de prendre les bonnes décisions sans jamais se laisser dépasser. « Il ne tilt presque jamais, il est toujours dans le bon timing, et ça apporte beaucoup à l’équipe », affirme-t-il. Son apport ne se limite pas à l’aspect mécanique : son calme et sa communication en jeu structurent l’équipe dans les moments clés, facilitant les prises de décision collectives. Son intégration rapide après son passage chez G2 Esports en fait aujourd’hui l’un des piliers du projet KC, une pièce essentielle à son bon fonctionnement.

Vladi, une montée en puissance continue

Parmi les joueurs qui ont le plus progressé ces derniers mois, Vladi est régulièrement cité comme une révélation. Nisqy note un vrai travail réalisé sur son laning phase, son pool de champions et sa gestion des teamfights. « Il pose beaucoup de questions, il cherche toujours à s’améliorer. Il n’a plus peur d’affronter qui que ce soit en midlane », souligne l’ancien joueur de SK Gaming. Sa progression ne s’est pas faite en un jour, mais elle est le fruit d'un travail régulier et d’un encadrement qui l’a poussé à dépasser ses limites. Selon Kameto, son sérieux et sa volonté d’apprentissage sont des facteurs clés : « Il joue sans arrêt, parfois on doit couper internet dans les bureaux pour qu’il dorme. »

Pour illustrer cette évolution, Vladi a su imposer son style contre JojoPyun, un midlaner reconnu pour son agressivité. Désormais, le prochain test sera face à Caps, une référence absolue en Europe et considéré comme l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) midlaner du LEC. Un duel qui permettra de mesurer jusqu’où Vladi peut encore progresser.

Vladi sur scène
Vladi, le midlaner qui monte en puissance pour tenter de dépasser Caps @RiotGames

Un duel contre G2 aux allures de test majeur

Le prochain obstacle pour KC sera G2 Esports, une équipe qui domine historiquement la ligue européenne et qui remporté tout ce qui était possible en 2024 (en LEC). Kameto ne cache pas ses ambitions avant cette confrontation : « On veut un 3-0. C’est mon objectif et j’ai confiance dans les joueurs. » Nisqy, plus mesuré, rappelle que Caps et BrokenBlade sont toujours à un niveau supérieur en playoffs, ce qui complique la tâche de KC. Au-delà de l'affrontement individuel des joueurs, cette rencontre représente un véritable baromètre du niveau de KC face à une formation rodée aux matchs à enjeu. G2, habitué aux playoffs et aux finales, sait gérer la pression et exploiter la moindre faille chez ses adversaires. La Karmine Corp, elle, devra montrer qu’elle peut maintenir son niveau face à une équipe qui excelle dans les ajustements en série.

Odoamne, également présent sur le plateau, estime que la série pourrait aller jusqu’à cinq manches, mais donne un léger avantage à KC au vu de sa dynamique actuelle. « Pour une fois, je vais monter dans le train KCorp. Ils ont montré qu’ils étaient solides et que leurs victoires n’étaient pas des coups de chance », commente l’ancien toplaner de Rogue. L’issue du match dépendra en grande partie de la capacité de KC à imposer son rythme et à ne pas laisser G2 dicter la série, un défi que peu d’équipes européennes ont su relever ces dernières années.

KC peut-elle bousculer l’ordre établi ?

Historiquement, le LEC a été dominé par Fnatic et G2, et battre ces derniers serait un tournant majeur pour Karmine Corp. Nisqy le reconnaît : « Ça a toujours été Fnatic et G2. Peut-être que c’est enfin le moment où ça change. » Pourtant, renverser cet ordre établi ne se limite pas à une question de talent individuel ou de bonne dynamique. L’expérience et la gestion de la pression dans les matchs décisifs seront des facteurs déterminants.

Les joueurs KC sur scène
La KCorp sera-t-elle capable de renverser G2 en Bo5 ? @LEC

Malgré les progrès réalisés par KC, G2 possède une véritable culture de la gagne, forgée par des années de domination en Europe et des performances internationales solides. L'affrontement à venir ne sera pas seulement une opposition de styles, mais un test grandeur nature pour une équipe qui cherche à s’imposer durablement parmi l’élite. Une victoire contre G2 ne garantirait pas un titre, mais elle enverrait un message fort : KC n’est plus simplement un outsider, mais une équipe capable de jouer les premiers rôles en LEC.