T1 a entamé le LCK Spring Split 2025 par un succès net face à DRX. Dans un contexte marqué par les polémiques autour du départ de Zeus et la titularisation de Gumayusi, l’équipe quintuple championne du monde s’est imposée 2 à 0, portée par un collectif solide et une performance sans faille de son botlaner.
Une rentrée appliquée pour les champions du monde
Le match, disputé au LoL Park de Séoul, marquait l’entrée en lice de T1 dans la saison régulière du LCK Spring Split 2025. L’équipe avait déjà retrouvé le chemin de la compétition en début d’année à l’occasion de la LCK Cup, sans parvenir à décrocher le titre, se faisant même éliminer dès le premier tour des éliminatoires. Par la suite, plusieurs tensions ont marqué l’intersaison : le transfert de Zeus vers Hanwha Life Esports, redevenu sujet de polémique plusieurs mois après son officialisation, et le retour de Gumayusi dans le cinq de départ en tant que titulaire, au cœur des débats après avoir écarté en début d'année. Sur le terrain, le roster s’est montré à la hauteur de ses ambitions. Opposée à une équipe de DRX qui restait sur une victoire encourageante face à Dplus KIA, T1 a imposé son rythme dès les premiers objectifs.
Game 1 : gestion du tempo, bascule au Baron
La première manche commence sur un rythme relativement ouvert. DRX cherche à jouer vite autour de Ucal et de Croco, tandis que T1 privilégie les trades défensifs et le contrôle de la vision. Jusqu’à la 20e minute, les deux équipes restent au coude-à-coude, DRX parvenant même à prendre une légère avance en kills grâce à de bonnes lectures de positionnement. Mais T1 ne panique pas. À la 23e minute, l’équipe gagne le contrôle de la rivière et pose les fondations d’un tournant décisif qui va ainsi lui permettre de prendre petit à petit un controle complet de la game.
À 27 minutes, un teamfight s'engage autour du fleuve : T1 prend une meilleure position initiale, laisse DRX initier, puis contre-attaque avec précision. Trois joueurs tombent côté DRX. T1 enchaîne immédiatement avec un Nashor sécurisé sans contestation, puis récupère l'Athakan dans la minute suivante. Le siège commence dans la foulée, avec un rythme soutenu : T1 pousse sur deux lanes et conclut proprement, sans concéder de mort supplémentaire. La performance de Gumayusi est particulièrement remarquée : aligné sur Jhin, il signe un 7/0/10, se plaçant en retrait lors des engagements mais impactant systématiquement les phases de teamfight. Faker, sur Azir, contrôle les mouvements adverses avec lucidité, et Oner stabilise la carte avec une excellente lecture de jeu.
Game 2 : patience, réponse et verrouillage
DRX entre bien dans sa partie en trouvant la première élimination sur Faker, piégé par une coordination propre entre Vi et Ahri dès le début du match. Mais cette ouverture ne suffit pas à désorganiser T1, qui reste en contrôle sur les lanes et s’assure le premier dragon, de type infernal, avant le quart d’heure de jeu. T1 enchaîne avec un deuxième dragon, cette fois hextech, tout en continuant à stabiliser les échanges. DRX parvient bien à sécuriser l'Herald, mais n’en tire pas d’avantage tangible. Peu après, la tourelle mid est récupérée par T1, qui impose progressivement son tempo à travers le contrôle de la vision.
Le seul véritable temps fort de DRX intervient autour du troisième dragon, qu’ils parviennent à prendre grâce à un bon positionnement. L’écart d’or reste cependant limité, et les teamfights qui suivent commencent à pencher en faveur de T1. La partie bascule dans le dernier tiers de jeu. T1 remporte un affrontement décisif autour de la rivière, prend le Baron Nashor, puis creuse l’écart à travers une séquence bien maîtrisée qui leur permet d’obtenir l'Athakan et la soul dans la foulée en l'espace de quelques minutes. DRX, déjà sous pression sur la carte, n’a plus les ressources pour répondre. T1 lance un siège final qui ne laisse aucune ouverture. Gumayusi, aligné sur Miss Fortune, réalise une prestation solide avec un positionnement constant. Faker, sur Sylas, joue un rôle important dans les escarmouches. Le collectif reste parfaitement en place, sans précipitation.
Un socle solide, une entrée sérieuse
Cette première victoire n’a rien de spectaculaire, mais elle confirme que T1 reste fidèle à ses principes : lecture du tempo, contrôle de la carte, discipline tactique. Gumayusi, très observé, a largement répondu présent sur le terrain et n'est pas de tout le Bo3, terminant avec un KDA de 12/0/16. Faker a livré une performance stable, aussi bien sur Azir que sur Sylas, et Doran s’est montré solide, sans prise de risques excessive. DRX a tenté de bousculer la hiérarchie, mais le différentiel de coordination et de maîtrise collective s’est creusé au fil des minutes. Supérieure dans la gestion du tempo comme dans les décisions autour des objectifs, T1 n’a pas donné de prise et a verrouillé la série sans accroc. Une entame sérieuse, dans la continuité de ce qu’on attend d’un champion du monde sous pression, mais toujours en place. Nous retrouverons les T1 dimanche 6 avril aux alentours de 10h face à Gen.G.
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