La KC s’impose 2-0 face à une équipe de BDS accrocheuse mais encore trop imprécise pour rivaliser. Une série globalement bien contrôlée, portée par la solidité du collectif et l’efficacité en teamfight.

Une victoire construite sur la durée

Après un premier match réussi contre Movistar KOI, la Karmine Corp retrouvait la scène face à Team BDS pour le deuxième jour de la semaine. Les deux formations étaient invaincues avant le coup d’envoi, mais le contenu a rapidement tourné à l’avantage des champions d’Europe en titre. Si BDS a montré de l’initiative, notamment dans les premières minutes, la KC a confirmé qu’elle savait construire ses parties, en misant sur la stabilité, le contrôle des objectifs et une lecture collective du tempo bien plus nette.

Game 1 – BDS tente de bousculer, Caliste punit

La première manche est ouverte. BDS opte pour une draft atypique mêlant poke et burst rapide : une Zyra en jungle, un Lucian mid, et un duo Ashe/Leona pour provoquer des prises d’initiative rapides. La tentative de déstabilisation fonctionne dans les premiers instants : le first blood est en leur faveur, la première tourelle également, et la pression est correcte sur les lanes. Mais la Karmine Corp ne panique pas. En botlane, la Kalista de Caliste et le Braum de Targamas absorbent bien les trades, pendant que Yike, sur Maokai, installe sa présence autour des couloirs fluviaux.

À partir du premier dragon, la KC commence à imposer son tempo. Le Herald est récupéré au bon timing, et les dragons s’enchaînent sans contestation réelle. Les escarmouches deviennent plus favorables, avec une meilleure gestion des engages et des cooldowns. Le momentum bascule nettement après la prise du Nashor à la 27e minute. Derrière, la Karmine verrouille les lignes, gagne le contrôle de la jungle, et force un teamfight en botlane. Caliste, bien positionné, s’offre un quadra kill sur une séquence parfaitement exécutée. L’équipe termine proprement, en récupérant l’Elder, puis en concluant sans laisser de seconde chance. Score final : 21 kills à 5, et une partie de 31 minutes globalement dominée dès le midgame.

Game 2 – Une partie plus disputée, remportée à l’expérience

La seconde game est d’une tout autre nature. BDS revient avec une compo plus classique : K’Santé top, Xin Zhao jungle, Viktor au mid, et une botlane Sivir/Rell pour garantir du scaling et un potentiel de front-to-back. Cette fois, le début de partie leur est favorable. Le first blood tombe rapidement, le contrôle de la map est plus incisif, et BDS sécurise les trois premiers dragons sans vraie opposition. Les teamfights sont mieux négociés, Ice parvient à bien tenir sa position, et le Viktor de Nuc apporte un zoning efficace dans les couloirs. En face, la Karmine tarde à trouver le bon rythme. Le pick Vi de Yike peine à peser, et les engage d’Alistar sont repoussés à plusieurs reprises. Pourtant, l’équipe reste soudée, ne cède pas de terrain décisif, et attend le bon moment.

Celui-ci arrive à la demi-heure de jeu : alors que BDS tente de forcer le quatrième dragon, Targamas trouve une initiation propre, Vladi sur Yone suit immédiatement avec un all-in tranchant, et Caliste termine le travail. L’action tourne net, l’objectif est volé, et la KC revient petit à petit dans la partie. La fin de game est marquée par une meilleure discipline tactique de la Karmine. Le zoning est plus clair, les flancs mieux couverts, et le scaling finit par faire la différence. À 34 minutes, KC prend le contrôle total autour du cinquième dragon, gagne un nouveau teamfight sur un enorme ulti de Vladi, et pousse dans la foulée. BDS n’a plus les moyens de répondre. La partie s’achève sur un ace, et un deuxième point validé pour les hommes de Reha.

Une Karmine propre, BDS encore trop hésitante

La KC confirme sa montée en puissance. Sans être spectaculaire, l’équipe coche les cases : prise d’objectifs, contrôle de la vision, adaptabilité en midgame, et bonne gestion du tempo collectif. Caliste a brillé dans les deux parties, tandis que Yike et Targamas ont tenu leur rôle de facilitateurs avec efficacité. Surtout, la KC montre qu’elle sait s’imposer sans dominer tous les early games, un signe encourageant pour la suite du split.

En face, BDS a montré des idées. Mais malgré quelques bonnes séquences, la finition fait défaut. Les erreurs de positionnement, le manque de coordination dans les moments décisifs, et une difficulté persistante à conclure les parties, coûtent cher. Le travail est encore en cours, et ce match montre l’écart qui persiste avec les meilleures équipes du championnat.