La Karmine Corp a dominé SK Gaming dans un BO maîtrisé. Invités du Post Game Lobby, Vladi et Apples sont revenus sur les drafts hasardeuses, les choix récents de l’équipe et la dynamique du haut de tableau, tout en glissant quelques piques sur les votes du public.
La Karmine entre confiance, dérives de drafts et top 4 affirmé
Après une victoire convaincante contre SK Gaming, la Karmine Corp s’est exprimée sans détour dans le Post Game Lobby du LEC. Sur le plateau, Vladi et Apples ont abordé de nombreux sujets : les erreurs de draft des dernières semaines, la dynamique interne de l’équipe, la place de la KC dans le top européen, et la popularité de certains joueurs.
Le ton est donné dès les premières minutes lorsque Vladi apprend que Caliste a été élu joueur du match. « Mon ADC est à 10/0 ? Il fait que auto-attack, il n’a rien fait », plaisante-t-il avant de glisser une pique plus directe sur la popularité du botlaner : « C’est la fanbase française. Moi je suis grec, je perds toujours face aux Français dans les votes. Si j’étais français, je l’aurais eu ». Apples appuie le trait avec humour : « Caliste est overhyped. »
L’entretien prend rapidement une tournure plus technique. Interrogé sur les drafts de l’équipe, Apples reconnaît une tendance à l’alignement interne… même sur de mauvaises idées : « On est souvent tous sur la même longueur d’onde, mais parfois avec des idées pas très bonnes ». Vladi confirme qu’il arrive à proposer des picks en dernière minute, non testés : « Parfois je propose des picks qu’on n’a pas trop joués. Mais Apples préfère que je sois à l’aise avec ce que je joue ». Cette dynamique explique en partie les drafts plus expérimentales observées face à certaines équipes.
Le cas du BO contre Fnatic est évoqué sans détour. Vladi revient sur la draft de la game 2 : « On a pick Brand contre quatre champions à range. Très dur à jouer ». Et en game 3 : « On avait Ahri, Maokai et Xayah, donc pas assez de dégâts. » Pour lui, l’équipe a été trop confiante au moment de choisir ses compositions, et la série en a pâti. Apples renchérit en évoquant une autre draft hasardeuse, celle contre Movistar KOI, où l’équipe avait opté pour Elise et Ivern. « On avait zéro engage, zéro frontlane. Franchement, c’est une win miraculeuse ».
Expérimentation, top 4 et ambitions mesurées
Sur ces bases, Odoamne rappelle ce qu’il considère comme les critères fondamentaux d’une draft cohérente : un carry clair, une répartition de dégâts magiques/physiques, un champion pour checker la vision, et un moyen d’engage. Selon lui, la KC ne remplissait aucun de ces critères contre MKOI, ce que les deux représentants confirment. Apples conclut que l’équipe est encore en phase d’apprentissage collectif, et que le retour d’expérience sur les drafts reste un axe de travail prioritaire.
Malgré ces faiblesses reconnues, la KC n’hésite pas à expérimenter, notamment avec le Fiddlesticks support utilisé par Targamas. Apples juge le pick sous-estimé : « Il est très fort dans certains matchups, mais les équipes ne s’en rendent pas encore compte ». Vladi valide, en précisant que le pick a été très impactant malgré un score individuel en retrait : « Même à 0/2, il a pop off ».
Sur la hiérarchie du LEC, Vladi estime que quatre équipes se détachent clairement : G2, Fnatic, KC et Movistar KOI. Il pensait BDS capable d’en faire partie, mais pointe leur irrégularité : « Ils throw des games sur des erreurs basiques. On dirait qu’ils ne savent pas quoi faire ». Apples évoque ensuite Vitality comme potentiel cinquième, et cite également GiantX comme un prétendant crédible à une place en playoffs. Il salue l’impact de Closer, parti après le Winter Split : « Ce n’est pas contre Isma, mais Closer a vraiment apporté un savoir-faire. Il fait la différence. Tu sens qu’il sait comment finir une game ». Odoamne se montre plus prudent : « BDS, une semaine je les trouve forts, la suivante nuls. GX bat une équipe, en perd une autre. Ça tourne ».
Enfin, Apples glisse un mot sur le midlaner de Movistar KOI, Jojo. Il apprécie sa phase de lane, mais pointe encore des maladresses en teamfight. Une analyse lucide, qui s’inscrit dans le ton général de ce PGL : entre humour, franchise et vision analytique, la Karmine montre qu’elle avance en tirant les leçons de ses erreurs. Un top 4 affirmé, une base de travail identifiée, et une volonté assumée de construire sur la durée.
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