Guild Esports a vu le jour en juin 2020 et avait bénéficié d'une belle promotion tout simplement car parmi ses investisseurs principaux se trouvait l'ancienne vedette du football britannique David Beckham. En octobre 2020, le club s'était dit intéressé par CSGO et puis depuis plus rien. Alors quoi de neuf chez les Anglais ?
Viendra ou viendra pas ?
Il y a maintenant plus d'un an, l'ancienne star du football David Beckham investissait plus de 27 millions d’euros pour devenir le copropriétaire de la structure Guild Esports. A l'origine le club souhaitait se focaliser sur FIFA, Fortnite et Rocket League, toutefois dès le mois d'octobre 2020 ils avaient annoncé que le prochain titre dans leur viseur n'était autre que Counter-Strike: Global Offensive. Aujourd'hui, presque un an plus tard, il n'y a toujours pas de joueurs CS dans leur escarcelle. Pourtant à l'époque ils avaient engagé le célèbre analyste et créateur de contenu anglais Duncan "Thorin" Shields, ce dernier avait pour mission de construire un effectif CSGO qui porterait les couleurs de l'organisation. Au sujet de ce poste de directeur de la stratégie sur le FPS de Valve, ce dernier ne s'est pas beaucoup entendu sur la question, lui qui pourtant est un habitué des discussions. Il avait toutefois annoncé qu'il : « aiderait la structure à développer son modèle autour d'une équipe et la conseillerait dans le recrutement de joueurs ainsi que dans celui de son encadrement ». Aujourd'hui malheureusement on ne va toujours pas pouvoir vous donner des noms, mais au moins des nouvelles concernant ce projet qui avait tout pour séduire.
Thomas "TN25" Ngegba et David Beckham font la promotion de la collection du club
C'est en effet le portail d'actualité Dexerto qui est parti à la pêche aux informations en allant à la rencontre du président et co-fondateur de Guild Esports Kal Hourd. Dans un entretien accordé au site ce dernier donne quelques informations concernant l'ouverture ou non d'une section Global Offensive :
Nous avons annoncé que nous étudiions le cas de Counter-Strike: Global Offensive et que nous souhaitions investir dans ce jeu, et c'est toujours ce que nous faisons aujourd'hui. Mais il y a eu beaucoup de changements sur la scène CSGO et notre attention a été attirée vers d'autres domaines. Nous avons promis à nos actionnaires que nous allions prendre des décisions intelligentes et que nous allions nous engager sur des jeux qui ont du sens pour nous. Il y a d'autres titres qui nous passionnent à l'heure actuelle mais nous envisageons toujours d'entrer sur Counter-Strike. [...] Je ne peux pas vraiment le divulguer, mais ce que je peux dire c'est que nous sommes intéressés par les jeux produits par Electronic Arts et Riot Games, ainsi que par certains titres qui sont également populaires dans d'autres pays. Il existe des opportunités de développement pour nous en-dehors du Royaume-Uni.
Pour le moment la structure Guild Esports ne semble donc toujours pas prête à franchir le pas, pourtant elle a déjà recruté sur d'autres jeux comme Valorant, Rocket League, FIFA ou encore Fortnite. Cette entreprise avait été la première à l'époque à être cotée à la bourse de Londres, cela signifie qu'elle a des comptes à rendre à ses actionnaires et que cela doit se faire publiquement. Or même si la direction continue d'observer avec attention la scène Counter-Strike, elle ne juge pas que le moment soit opportun pour investir dans le jeu. Cette situation pourrait évoluer d'ici à la fin de l'année 2021 ou le début de l'année 2022 lorsque la pandémie, on l'espère, sera définitivement derrière nous et qu'un état des lieux serein du circuit compétitif et des éventuels sponsors sera possible.
En revanche l'entretien nous permet d'apprendre que les dirigeants sont désormais prêts à aller voir ailleurs qu'au Royaume-Uni, ce qui ouvre la porte à des opportunités pour d'éventuelles formations aujourd'hui sans club (coucou DBL Poney) et qui en chercherait un. Ce revirement stratégique n'est pas anodin car à l'origine Guild Esports était construit autour d'un modèle bien particulier. Il s'agissait de promouvoir l'esport localement et de mettre en place un système de formation des jeunes inspiré de ce qui se fait dans le sport traditionnel. Cet aspect tenait d'ailleurs beaucoup à cœur de David Beckham lui-même, qui n'hésite pas à donner de sa personne pour promouvoir son investissement. Cet côté formation est d'ailleurs aujourd'hui celui qui consomme le plus d'énergie au sein de la structure, la société ayant d'ores et déjà ouvert son programme aux jeunes anglais qui jouent à Fortnite et Rocket League, mais elle envisage aussi prochainement d'étendre cela à Valorant et au prochain FIFA.
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Mais tout n'est pas rose au sein de cette organisation, elle a dernièrement par exemple signé un contrat de plusieurs millions de livres sterling avec la firme Subway et avait annoncé en octobre 2020 avoir obtenu un premier sponsor pour un montant de 3,6 millions de livres sterling. Sauf que ce fameux premier sponsor personne ne le connait, ce qui pourrait laisser penser que l'accord a été abandonné sans qu'aucune communication n'ait été faite à ce sujet. Autre point noir récemment deux hauts cadres ont quitté le navire, il s'agissait du précédent président exécutif Carleton Curtis (ex-Activision Blizzard et Red Bull Esports) ainsi que du directeur de la marque Danny Lopez. Aucun commentaire n'a été fait suite à ces démissions qui ont pourtant eu lieu au début du mois d'août 2021. Alors arrivera ou n'arrivera pas sur Counter-Strike ? Le mystère reste entier tant cette interview sur Dexerto ne nous donne finalement pas beaucoup plus d'éléments tangibles. A voir maintenant d'ici la fin de l'année et le début de la suivante si les choses évoluent dans un sens ou dans un autre.