Karmine Corp s’est imposée face à SK Gaming dans un BO important pour la course au top 4. En interview d’après-match, Targamas revient sur le pick inattendu de Fiddlesticks comme support, la créativité en draft et l’état d’esprit du groupe. Entre choix spontanés et méta éclatée, le support belge détaille les coulisses de la victoire.
Un champion « goofy » devenu opportunité de draft
Dans une série où la Karmine Corp avait besoin de se relancer, un pick a fait réagir : Fiddlesticks support, utilisé par Targamas dans la deuxième manche contre SK Gaming. Le choix, inattendu, n’était pas dicté par le staff, mais par le joueur lui-même. « C’est un pick que je joue beaucoup en soloQ, surtout parce que c’est fun et un peu goofy », explique-t-il. « Mais on l’a aussi joué un peu en scrim, et ça avait l’air de tenir ».
Dans ce BO, plusieurs supports classiques ont été bannis, ce qui a ouvert la porte à des choix moins conventionnels. « On était dans une position où il fallait de toute façon sortir des picks qu’on ne voit pas souvent. Je voulais jouer Fiddle, alors je l’ai fait ». Si le pick peut surprendre, Targamas reste lucide sur ses limites. « L’ultime est quasiment inutile, parce que tu n’as pas d’AP, donc tu ne fais pas de dégâts. Ce qui compte, c’est le contrôle : il faut maximiser les fears ». Il revient aussi sur un fail en milieu de partie, où il se fait repérer dans un bush malgré une pink : « J’étais pas sûr comment ils m’ont vu. J’imagine que c’était évident que je serais là ».
Un rôle contraint, mais encore capable de créativité
Au-delà du cas Fiddlesticks, l’interview de Targamas met en lumière un point plus large : le rôle de support traverse une période de flottement, entre classiques attendus et expérimentations forcées. « Il y a des séries où aucune équipe ne banne les supports, et tu te retrouves avec Rell-Alistar game 1, Leona-Rakan game 2, Nautilus-Leona game 3. Et parfois, tu as ce genre de BO, avec plein de bans. Là, tout peut arriver ».
Dans ces moments-là, les picks comme Pantheon ou Fiddlesticks refont surface. Mais pour Targamas, ce n’est pas nécessairement le signe d’une méta ouverte, juste celui d’un rôle difficile à remplir. « Parfois, tu arrives en draft, tu n’as rien de solide, et tu dois juste pick un champion. Tu prends un truc random et tu fais ce que tu peux. Si tu es au bon endroit au bon moment, ça peut suffire ». C’est cette capacité d’adaptation, plus que l’innovation pure, qui caractérise les supports créatifs comme lui ou Lehends, souvent cités comme références dans ce registre.
Dans le vestiaire : ambiance détendue, MVP discuté
En fin d’interview, Laure évoque la course au titre de joueur du match, disputée entre Vladi et Caliste. Targamas raconte l’ambiance en interne. « Vladi voulait vraiment le MVP. Il le disait déjà après la game 1 ». Mais Caliste, très solide mécaniquement, affichait de très bonnes stats : 10 kills en game 1, 11 en game 2. « À la fin, je pense que Vlad a eu un peu peur que les gens votent pour Caliste », glisse-t-il, amusé.
Il ajoute une pique légère, fidèle au ton de l’équipe depuis le début du split : « Vladi a troll une action avec Azir, donc rien que pour ça, il ne le mérite pas ». Une phrase qui résume bien l’état d’esprit du groupe. Sérieux dans la préparation, mais capable de relâcher la pression une fois le match gagné. Dans une course au top 4 où chaque point compte, la KC semble avoir trouvé un équilibre entre exigence et relâchement, avec un support capable de surprendre… même avec un Fiddlesticks.
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