Dans une demi-finale intense, la Karmine Corp a fini par s’imposer 3-2 face à Fnatic, validant son billet pour la finale du LEC Winter 2025. Menant 2-0, l’équipe de Reha a laissé son adversaire revenir avant de conclure dans une cinquième manche décisive. Un test mental et stratégique qui la prépare à affronter G2 Esports pour le titre.

Un parcours semé d’embûches, mais maîtrisé

La qualification de la Karmine Corp pour la finale du LEC Winter 2025 n’a pas été de tout repos. Après un début de série maîtrisé, menant rapidement 2-0, l’équipe a vu Fnatic revenir à égalité, forçant une manche décisive. Un scénario qui aurait pu faire basculer KC dans le doute, mais que l’équipe a su gérer avec sang-froid.

Le coach Reha souligne la capacité de son groupe à rebondir dans un moment difficile : « Il y avait une vraie amélioration par rapport à la semaine dernière, notamment sur la préparation. Après avoir perdu deux manches, on aurait pu paniquer, mais je savais que mes joueurs pouvaient faire la différence. On a su rester concentrés sur ce qu’il fallait ajuster et ça a payé en game 5 ». Ce mental solide a été crucial pour KC, d’autant plus que certains joueurs disputaient leur premier grand BO5 en LEC. Vladi, midlaner de l’équipe, a apprécié l’expérience : « Jouer une série comme celle-là contre Fnatic, c’est un bon test. On a dû s’adapter et trouver des solutions ».

Une adaptation stratégique nécessaire

La lecture du jeu et les drafts ont occupé une place centrale dans cette série. Karmine Corp a reconnu ses erreurs sur ce point, en particulier lors du quatrième match. « La game 4 était injouable. La préparation n’était pas bonne, et mes joueurs n’avaient aucune solution. C’est sur moi », admet Reha. Même constat du côté de Vladi, qui a directement assumé une erreur de draft : « J’ai appelé un pick qui nous a mis dans une situation impossible. On ne refera pas cette erreur ».

Le format Fearless, qui empêche de rejouer un champion déjà utilisé dans la série, a poussé les équipes à diversifier leurs choix. Une dynamique qui n’a pas toujours joué en faveur de KC, mais qui lui a permis d’expérimenter plusieurs approches avant la finale.

Vladi affiche sa confiance avant d’affronter G2

Si certains joueurs de KC sont restés mesurés après la victoire, Vladi n’a pas caché son enthousiasme. Convaincu d’avoir été l’un des artisans majeurs du succès de son équipe, il a lancé : « J’ai joué mieux que n’importe qui en face. Quand on a détruit le Nexus, j’ai dit à Yake que si je n’étais pas MVP, c’était du vol ».

Il a également adressé un message à Broken Blade, toplaner de G2 Esports, en vue de la finale : « Il s’est trop enflammé après nous avoir battus la dernière fois. Je vais le battre ». Ce genre de déclaration souligne la confiance du midlaner, mais aussi la rivalité qui s’installe entre KC et G2. Battue par l’équipe de Caps la semaine dernière sur un score de 3-1, la Karmine Corp aura une occasion de prendre sa revanche lors de la finale.

Fnatic, un projet encore en construction

Pour Fnatic, cette défaite marque la fin d’un parcours en dents de scie. L’équipe a montré des qualités, notamment dans sa capacité à revenir dans la série, mais aussi des faiblesses structurelles. GrabbZ, leur coach, a pointé du doigt un manque de régularité : « Ce n’est pas un problème d’aujourd’hui, c’est toute la saison. On alterne le bon et le moins bon, et il faut qu’on trouve un équilibre ».

Malgré tout, Fnatic reste un adversaire redoutable, notamment grâce à son approche des teamfights. Reha a reconnu cette force : « Fnatic est peut-être unidimensionnelle, mais c’est l’une des meilleures équipes du LEC pour trouver des fenêtres d’engagement ». Le projet n’est donc pas à jeter, mais l’équipe devra régler ses problèmes de constance pour être une vraie menace lors des prochains splits.

Une revanche à prendre contre G2 Esports

Karmine Corp se tourne désormais vers sa finale contre G2 Esports. Après une première confrontation perdue, KC aura à cœur de montrer ses progrès. Reha reste pragmatique sur la préparation : « On sait comment ils jouent, on les a affrontés en scrim toute la semaine. Maintenant, il faut exécuter ce qu’on a préparé. » Une victoire offrirait à la structure son premier titre en LEC, et viendrait couronner un Winter Split mouvementé. Réponse lors de la grande finale prévu ce dimanche 2 mars.