Retrouvez le programme, le classement et les résultats de la DreamHack Open Anaheim 2020 qui a lieu à l'Anaheim Convention Center, aux États-Unis.


Les favoris :

  • FURIA Esports
  • MIBR
  • forZe
  •  Complexity Gaming

Les FURIA Esports sont dans une poisition difficile à l'aube de cette DreamHack Open Anaheim. Les Brésiliens n'ont rien accompli de particulier depuis leur podium aux StarSeries & i-League CS:GO saison 8 et rien gagné depuis l'Arctic Invitational en septembre. Le remplacement, entre ces deux tournois, de Rinaldo "ableJ" Moda par l'ancien Immortals et Luminosity Gaming Henrique "HEN1" Teles est loin d'avoir eu l'effet escompté et s'est même pour l'instant avéré rédhibitoire pour la progression de la formation. Les premières rencontres des FURIA en 2020, face aux Chaos et aux Gen.G Esports lors des qualifications pour les futurs IEM Katowice, ont été deux cuisants échecs qui ont même poussé l'équipe à se tenir à l'écart de la scène compétitive pendant plus d'un mois. Les coéquipiers d'Andrei "arT" Piovezan, dont aucun n'a semblé se démarquer au cours des trois derniers mois, feront donc un retour attendu et crucial pour leur avenir à Anaheim, où ils figureront parmi les favoris mais où leur récente fragilité pourrait les éliminer prématurément.

La formation historique Made in Brazil, rétablie en juin 2018 par Immortals, n'a toujours pas retrouvé le succès dont elle était couronnée lorsqu'elle jouait sous les couleurs de SK Gaming mais devrait vraisemblablement décrocher à Anaheim sa première victoire depuis les ZOTAC Cup Masters en août 2018. Qu'il s'agisse du V4 Future Sports Festival - Budapest en septembre dernier, des finals des Esports Championship Series saison 8 en novembre ou du cs_summit 5 en décembre, les déroutes se sont récemment enchaînées pour les compères de Gabriel "FalleN" Toledo mais ces derniers devraient tout de même faire office de grands favoris à la lueur de leur palmarès. Par deux fois gagnants de Major et très expérimentés pour trois d'entre eux, les mibr ne s'inclinent que rarement face à des équipes d'envergure moindre malgré les qualités mécaniques parfois décevantes de leurs dernières recrues, Vito "kNgV-" Giuseppe et Ignacio "meyern" Meyer, et devraient donc décrocher l'or pour, peut-être, retrouver à terme une dynamique positive.


Dans le sillon d'un capitaine de légende, l'Argentin meyern doit encore progresser.

La formation russe forZe a cette année pour objectif de prolonger son impressionnante progression et doit pour cela devenir plus tranchante face aux adversaires de renom, une caractéristique qui lui a notamment fait défaut à l'EPICENTER fin décembre. Grande gagnante de la DreamHack Open Winter et de l'ESEA : Global Challenge saison 32, l'équipe s'appuie sur les individualités de Bogdan "xsepower" Chernikov et Evgeniy "FL1T" Lebedev ainsi que sur la stabilité de son cinq, inchangé depuis septembre 2018. Dans la perspective de l'ESL Pro League saison 11 à laquelle les équipiers de Andrey "Jerry" Mekhryakov se sont qualifiés il y a peu, cette DreamHack Open Anaheim apparaît comme une opportunité de se préparer en se confrontant pour la première fois cette année à la scène compétitive internationale. Les Russes pourraient même enrichir leur palmarès de médailles tant leurs derniers résultats ont souligné la qualité de leur niveau de jeu.

Jusqu'à récemment, le projet Complexity Gaming, refondé en novembre dernier pour devenir majoritairement européen pouvait sembler balbutiant voire voué à l'échec pour certains. Si les résultats du nouveau cinq ont en effet été relativement timides à ses débuts, la saison régulière du BLAST Premier : Spring a largement réaffirmé sa viabilité. Avec une série remportée face aux Danois d'Astralis puis contre la Team Vitality, l'écurie nord-américaine portée par le Bulgare Valentin "poizon" Vasilev et l'ancien Cloud9 William "RUSH" Wierzba a vivement surpris les observateurs et s'est imposée comme un acteur de la scène compétitive internationale. Peinant toujours à surmonter l'Open Qualifier en vue du prochain Minor européen, les joueurs du Britannique Jamie "keita" Hall doivent maintenant trouver la stabilité et cette DreamHack Open Anaheim pourrait y contribuer en leur permettant d'exprimer à nouveau sur scène le talent dont ils ont fait preuve à Londres il y a peu. Les Complexity Gaming seront donc attendus à Anaheim.

 

Les outsiders :

  • ENCE
  • North
  • Gen.G Esports
  • Endpoint

La composition ENCE est dans une situation périlleuse tant ses derniers résultats se sont avérés en deçà des espérances qu'elle pouvait susciter. Après une finale atteinte aux IEM Chicago en septembre dernier et des quarts de finale à l'occasion du StarLadder Berlin Major, soit des performances honorables et dans la continuité de celles enregistrées par l'équipe à son apogée, la mise à l'écart d'Aleksi "Aleksib" Virolainen suivie du recrutement de l'ancien mousesports Miikka "suNny" Kemppi semble avoir lourdement plombé la dynamique des Finlandais. Dernièrement portés par leur capitaine Aleksi "allu" Jalli, en dépit d'un rating 2.0 juste correct de 1.07 au cours des trois derniers mois, les ENCE ont été incapables de s'imposer face à une formation d'envergure internationale depuis les CS:GO Asia Championships en novembre. Cette DreamHack Open Anaheim s'annonce donc rude pour les porte-étendards de la Finlande qui pourraient bien ne pas accéder aux demi-finales en l'absence d'un sursaut de leur niveau de jeu.


sergej doit se montrer à la hauteur de ses prestations de 2019.

Malgré les remaniements effectués au sein de leur effectif comme de leur équipe technique, il est peu probable que les North parviennent à se démarquer durant cette DreamHack Open Anaheim. La branche du F.C. Copenhagen s'est il y a peu offert les services de Mathias "MSL" Lauridsen, qui avait déjà officié sous ses couleurs de janvier 2017 à septembre 2018, ainsi que de l'ancien coach suédois des Fnatic, Jimmy "Jumpy" Berndtsson. Un changement d'encadrement ambitieux dans une équipe dotée de joueurs talentueux individuellement, à l'image de Makus "Kjaerbye" Kjærbye et Nicklas "gade" Gade, qui devrait être efficace à terme mais pourrait aussi nécessiter une préparation approfondie. Il est donc possible que cette DreamHack Open Anaheim signe le début d'une nouvelle ascension de North mais ils ne peuvent néanmoins être considérés comme favoris tant leurs récents résultats, à l'exception notable de la victoire à la DreamHack Open Sevilla en décembre, ont souligné leur fragilité.

La structure Gen.G Esports s'apprête à disputer à Anaheim son premier grand évènement offline. Avec son cinq constitué d'anciens vétérans de Cloud9 et des prometteurs Sam "s0m" Oh et Ferdinand "BnTeT" Hansel, respectivement 17 et 24 ans, l'écurie sud-coréenne est assez prometteuse et a notamment déjà terrassé les FURIA Esports à l'occasion des qualifications pour les futurs IEM Katowice. Les joueurs de l'Australien Chris "Elmapuddy" Tebbit se sont toutefois aussi inclinés face aux Brésiliens d'INTZ ou encore contre les eUnited de Ryan "freakazoid" Abadir, des rencontres qui ont mis en lumière un manque de constance sûrement lié à la jeunesse de l'équipe. Outre s'illustrer devant leur public, les Gen.G Esports devront donc profiter d'Anaheim pour accumuler de l'expérience hors d'une scène compétitive nord-américaine relativement pauvre en talents. Ils devront pour cela prendre en compte et composer avec la force collective de leurs opposants en phase de groupes.

Enfin, les Endpoint, qui se sont qualifiés à Anaheim par l'intermédiaire de l'ESL Premiership - Winter, le championnat britannique, font figure de potentielle lanterne rouge à l'aube de cette DreamHack Open Anaheim. Les coéquipiers de Max "MiGHTYMAX" Heath ont joué jusqu'en janvier sous le nom de Phoenix avant d'être signés par Endpoint, structure que trois d'entre eux avaient déjà représentée l'année dernière. Les Phoenix ont conclu 2019 en remportant les WESG West Europe et entamé 2020 en atteignant la finale de la GG.BET Winter Cup, des résultats encourageants mais encore éloignés de la scène compétitive internationale. Si le Néerlandais Joey "CRUC1AL" Steusel et le Britannique Thomas "Thomas" Utting ont su s'illustrer individuellement tout au long des trois derniers mois, il paraît cependant improbable qu'ils parviennent seuls à combler le gouffre séparant leur équipe de ses opposants. Les Endpoint n'obtiendront donc d'Anaheim qu'une brève exposition et devraient être défaits dès la phase de groupe.