StarLadder Major Berlin : Astralis champion pour la quatrième fois

Retrouvez le programme, le classement et les résultats du StarLadder Major Berlin 2019.

 

Les favoris :

• Vitality
•  G2 Esports
• NRG
• FURIA
• Mousesports

Si ce major sera l’occasion de voir les meilleures formations mondiales s’affronter, il faut aussi savoir que certaines d’entre elles partent dans de meilleures circonstances à l’assaut de la compétition reine. Dans ce Challengers Stage, Vitality est la composition qui est dans sa meilleure forme. Seulement battue par Liquid lors de ses dernières sorties offline à Cologne et Chicago (exit la défaite face à Furia lors des finales MDL), l’équipe francophone, actuellement classée top 2 mondial, ne devrait avoir aucun soucis à se débarrasser de la concurrence. Avec un ALEX maître du jeu et un ZywOo décisif, nul doute que les Français seront en semaine 2 et qu’il faudra compter sur eux comme sérieux prétendant au titre final.

Les NRG sont eux aussi en belle forme, mais l’équipe nord-américaine emmenée par Stanislaw a eu ces derniers temps du mal à s’imposer face aux écuries de son calibre. Battus à Cologne par Vitality, à Montpellier par G2 et à L.A par FaZe, les hommes de tarik ont tout de même montré qu’ils étaient encore loin d’être menacés par le sub-top mondial après la victoire acquise au minor face à INTZ. Régulièrement classés dans le top 3-4 des grands événements, il faudra s’attendre à ce que les NRG soient en semaine 2. Surtout que l’équipe va commencer sa compétition face aux Russes de chez DreamEaters : une équipe largement prenable pour les Américains, et parfaite pour se mettre en confiance.

(c) HLTV

Les amis brésiliens de Neymar, les Furia, sont également parmi les favoris de cette première semaine. L’équipe a su depuis longtemps imposer sa loi face à des équipes du tier 2 et n’a jamais eu de mal à s’imposer dans les tournois régionaux et mineurs qu’elle a pu disputer. Les problèmes viennent lorsque l’on passe au niveau supérieur. Depuis la grande finale disputée (et  perdue) à Londres lors des ECS face à Vitality, rien ne nous a vraiment prouvé que l’équipe était encore capable de réaliser ce genre d’exploit. Le top 123 à Cologne nous permet d’avoir des doutes sur la confirmation de l’équipe dans le haut de la hiérarchie mondiale. Si les Brésiliens ne devraient avoir aucun mal à remporter trois matchs, ils devront tout de même faire attention aux mauvaises surprises comme notamment lors de leur premier match face à Hellraisers qui s’annonce déjà difficile.

Mousesports prend de plus en plus ses aises dans le top européen et cela se voit sur le plan du jeu à l’image d’un karrigan efficace et du sniper turc, woxic, qui ne cesse d’impressionner. L’organisation est la seule à disputer le major sur ses terres et va devoir concrétiser les beaux motifs d’espoir dont elle a fait preuve ces derniers temps. Grand vainqueur du minor EU face à North, les Européens vont entamer la compétition face aux Russes de chez Forze qu’il ne faudra surtout pas négliger. Les coéquipiers de ropz avaient été auteurs d’une belle performance face à Na’Vi lors de l'ESL One Cologne, un match perdu 2-1 mais gagné sur le plan de la confiance à l’aube d’un major qui s’annonce à la portée des mouz’ en semaine 1... Reste à savoir comment se passera la suite.

(c) ESL

Les derniers favoris dont nous allons parler ne sont autres que les Français de chez G2 esports. La bande à shoxie est déjà arrivée sur place puisque les locaux de G2 se situent à Berlin. Le cinq français reste sur une défaite face aux mibr qui jouaient avec leur coach à Chicago. Une vraie contre-performance qui vient naturellement mitiger le bilan de ces dernières semaines qui était jusque-là quasi-parfait. G2 peut également se targuer d’être l’une des seules équipes à avoir mis Liquid à rude épreuve dans le jeu lors de la grande finale de l'ESL Pro League à Montpellier. Si l’inconstance semble toujours pouvoir réapparaître, il ne faut pas sous-estimer la dynamique actuelle des Samouraïs et il semble peu-probable que les G2 ne quittent pas cette première semaine avec trois victoires. Les partenaires de JACKZ entameront la compétition face aux Chinois de chez TyLoo, la parfaite rampe de lancement ?

 

Les challengers

•  North
•  Grayhound
•  CR4ZY
•  AVANGAR
•  TyLoo

L’écurie North est, depuis de longs mois maintenant, en difficulté, et peine à incarner la très stable et performante entité qu’elle était autrefois. Le remplacement, début mai dernier, de Casper « cadiaN » Møller par Jakob « JUGi » Hansen, n’a pas porté ses fruits, pas plus que la promotion simultanée au poste de capitaine de Valdemar « valde » Bjørn. En effet, le collectif danois n’est pas parvenu à atteindre les playoffs des ESL Pro League Finals saison 9 à Montpellier quelques semaines plus tard ni ceux de la DreamHack Masters Dallas. Les finales des Esports Championship Series saison 7 se sont soldées par un meilleur résultat avec un podium, ce qui pouvait laisser présager une forme correcte de la formation à Berlin, mais le Minor n’a pas pris la même tournure et les North y ont péniblement décroché leur place pour le play-in après une rapide défaite face aux CR4ZY. S’ils ont su se débarrasser des MVP PK pour récupérer un slot au Major, ils ne devraient pas être en mesure de prétendre à autre chose qu’une qualification au New Legends Stage au regard de leurs récents résultats.

À cheval entre la scène européenne et la scène internationale, les anciens Valiance & Co devenus CR4ZY sont résolument des Challengers à l’aube du coup d’envoi de ce StarLadder Berlin Major. En effet, malgré leur régulière absence aux principaux tournois internationaux et leur échec il y a deux mois en phase de groupes de la DreamHack Open Summer, les coéquipiers de Nemanja « nexa » Isaković se sont illustrés auparavant en disputant la finale de la DreamHack Open Tours et ont triomphé de nombreuses qualifications européennes, dont celles pour le dernier minor qui les ont notamment vus s’opposer aux Heroic. Par ailleurs, la formation européenne est parvenue à terrasser une multitude de structures d’envergure internationale au cours du minor européen parmi lesquelles Sprout, fnatic et North. S’ils devraient donc difficilement se qualifier pour le New Legends Stage, les CR4ZY pourraient cependant surprendre le grand public pour qui ils restent relativement méconnus à l’heure actuelle.

(c) ESL

Représentants principaux et presque incontestés de l’Australie depuis près d’un an sur la scène compétitive internationale, les Grayhound Gaming sont malgré tout assez peu attendus pour leur deuxième major, leur premier à Katowice s’étant soldé par une série de quatre défaites. Après ce lourd échec, la structure a néanmoins rapidement réagi en remplaçant le Néo-Zélandais Euan « sterling » Moore par son compatriote Simon « Sico » Williams et en signant l’ancien coach irlandais de The Imperial et x-kom Team, Neil « NeiL_M » Murphy. Ces changements se sont avérés assez efficaces puisqu’aux IEM Sydney début mai, l’écurie australienne a failli sortir de la phase de groupes en venant à bout de Heroic et FaZe Clan. Les finales de l’EPL saison 9 se sont moins bien passés pour l’équipe menée par Chris « dexter » Nong qui s’est toutefois montrée à nouveau très dominante durant le minor asiatique en ne concédant qu’une seule carte, en finale face aux TyLoo. Cela pourrait donc témoigner d’un bon état de forme des Grayhound pour ce major, ce qui devrait leur permettre de surprendre quelques adversaires.

Le collectif kazakh AVANGAR, mené par le Russe Ali « Jame » Djami, traverse une période de reconstruction mais pourrait tout de même sortir son épingle du jeu au cours du New Challengers Stage. En effet, après avoir remplacé Aidyn « KrizzeN » Turlybekov par l’Ouzbek Sanjar « SANJI » Kuliev en mars dernier, l’équipe a véritablement révélé son potentiel en remportant successivement la DreamHack Open Rio de Janeiro, le second Open européen en vue de l’ESL One: Cologne et la première saison des WePlay! Forge of Masters. La dynamique du collectif s’est toutefois enlisée par la suite et, malgré un podium à la DreamHack Open Tours, l’ancien Gambit Esports Bektiyar « fitch » Bahytov a été remplacé il y a quelques semaines par Dauren « AdreN » Kystaubayev qui officiait auparavant pour FaZe Clan. Si ce dernier n’a pas eu l’impact escompté au GG.Bet Chicago Invitational comme à l’UCC Summer Smash, son potentiel est connu et le Major pourrait être l’occasion pour les AVANGAR de renouer avec leur succès passé.

(c) HLTV

S’ils sont toujours particulièrement dominants à l’échelle locale malgré de nombreuses formations prometteuses comme Big Time Real Gaming ou OneThree.TSG, les TyLoo peinent à percer à l’international et ne devraient pas faire plus d’étincelles qu’à l’accoutumée lors de ce Major. En effet, que ce soit à la DreamHack Masters Dallas ou aux finales de l’EPL saison 9 après avoir remplacé l’Indonésien Kevin « xccurate » Susanto par Wing Hei « Freeman » Cheung, l’équipe au dragon chinois n’a remporté aucune carte et a été totalement transparente malgré les mécaniques toujours incisives de Hansel « BnTeT » Ferdinand. Sur ses terres, le collectif a dernièrement pu se consoler en remportant les qualifications pour la DreamHack Masters Malmö puis les Huya Asia Championships sans concéder de carte, mais il reste encore difficile de déterminer si cela aura une influence significative sur leurs résultats au major. Les TyLoo devraient dans tous les cas faire figure de menace potentielle mais il ne leur sera sûrement pas aisé d’obtenir une place au New Legends Stage.

 

Les outsiders

• ForZe
• Syman
• Complexity
•  DreamEaters
• Hellraisers
• INTZ

Vous les avez sans doute découverts lorsqu'ils ont battu G2 en poule du PLG Grand Slam 2018 à Abu Dhabi, ces Slaves n'ont pas froid aux yeux. Concentrée autour du trio vainqueur de l'iESF 2017 (Dmitriy "facecrack" Alekseyev, Andrey "Jerry" Mekhryakov et Almaz "almazer" Assadulin), forZe bataille mensuellement pour prendre la place de deuxième meilleure équipe russe. Complétée par Evgeny "FL1T" Lebedev en provenance de QBF et du talentueux Bogdan "xsepower" Chernikov cette dernière a remporté cette année les Copenhagen Games devant des formations telles qu'EPSILON et Sprout et ont signé, avec leur qualification, la seconde meilleure performance de l'histoire de leur structure.

Espoir de la nation Belge, Keoz entouré de sa mafia de l'Est pour son premier major (c) HLTV

Les Syman sont la preuve qu'une complicité générationnelle suffit pour avoir l'alchimie nécessaire afin de proposer du beau CS. Le meilleur espoir belge, Nicolas "Keoz" Dgus, a refusé de nombreuses offres du subtop pour tenter cette aventure et pour l'instant, ce pari s'avère gagnant. Ce major sera également l'occasion pour les Ouzbeks de pouvoir soutenir une équipe avec la première apparition de SANJI, tout comme les Azéris qui verront t0rick représenter leur nation. Entourés de divers prodiges de la région CIS, ils débuteront la compétition face à Vitality, un challenge de taille pour ce cocktail surprenant.

Le plus jeune joueur sera nord-américain : oBo évoluera chez CompLexity pour la plus grosse sortie de l'année de la structure après les ECS. La mythique structure d'1.6 a laissé son "L" de côté et a décidé d'adopter de nouvelles couleurs. Pas sûr que cela les sauve d'une qualification à l'étape suivants au vu de leur placement sur leur continent. Du cinq présent à Londres, il ne reste désormais plus que le Britannique Rory "Dephh" Jackson et Shahzeeb "ShahZaM" Khan. Si ces derniers sont parvenus à surprendre mibr aux derniers ECS, ils se sont ramassés contre des formations supposées plus faibles au cours de ces trois derniers mois comme eUnited, Isurus ou Envy. Ils jouteront contre AVANGAR pour débuter ce tournoi, des adversaires prenables pour la formation anglophone.

Les diablotins rouges se sont renouvelés au fur et à mesure des années, toujours en conservant la variable ukrainienne ANGE1 et la version actuelle n'est ni la plus faible ni la plus forte de l'histoire de l'organisation. Tout d'abord, ils partiront avec un léger désaventage par rapport à un bon nombre d'équipes présentes. On notera l'absence de coach chez HellRaisers, la structure utilisera nukkye à la place du Hongrois Deadfox qui écumera le banc. Marqué par un changement de tunique avec woxic qui passe de l'écurie HellRaisers à mousesports, ISSAA a perdu son frère de sang et devra composer avec le sniper tchèque Tomáš "oksar" Šťastný pour espérer un run similaire à celui du dernier major FACEIT à Londres. Les HellRaisers devront se défaire de FURIA en amorce de ce tournoi, un adversaire coriace sur lequel repose l'espoir de toute une nation.

Les Mangeurs de rêves ont intérêt à avoir faim à Berlin (c) HLTV

Les DreamEaters sont l'OVNI de cette étape du major. Cette organisation russe est allé chercher trois éléments, Anton "speed4k" Titov, Igor "Forester" Bezotecheskiy et Vladislav "Krad" Kravchenko, jusqu'alors inconnus du grand public et n'ayant aucune autre expérience majeure en tournoi. Ce trio est couplé à un vétéran d'1.6, Semyon "kinqie" Lisitsyn, qui écume les qualifiers et cup online depuis de nombreuses années. Le dernier venu et in-game leader de cette formation est Svyatoslav "svyat" Dovbakh, un ancien rifler de forZe et pro100, l'organisation de Zeus. Ces derniers se sont immiscés au major via le minor play-in en poussant INTZ en loser bracket au terme d'une série éprouvante. À l'image de QBF à l'ELEAGUE Major, ces derniers devront braquer ce round suisse et prouver au monde entier qu'il ne s'agit pas que d'un coup de poker.

Qualifiés in-extremis devant les Coréens d'MVP, les Brésiliens d'INTZ font partie des outsiders dans ce Challengers Stage. Avec seulement une centaine de cartes jouées ensemble, ces derniers affectionnent particulièrement Train, Mirage et Nuke, des maps où ils peuvent compter sur le bouillonnant sniper Vito "kNgV-" Giuseppe, qui aura fort à faire pour tenter de s'offrir un ticket pour la line-up mibr à l'issue de cette compétition. L'entry fragger chelo est également un élément à surveiller en LAN, où il s'exprime mieux que sur le net. Les INTZ feront face à North pour leur première confrontation du tournoi, une équipe qu'ils connaissent bien puisqu'elle était présente au minor play-in.